Wesh Bien ou bien?! organise depuis près de 5 ans des soirées et concerts dans la métropole Lilloise avec une belle touche d’authenticité. L’association a révélé de nombreux artistes tels que dEbruit, Star Slinger ou encore Joke à ses débuts, au public lillois. Wesh! Bien ou bien?! continue son bonhomme de chemin en organisant des événements à Lille, mais aussi à Lyon ( dans le cadre du festival des Nuits Sonores) et à Paris ( Bon Gamin à l’International et soirées Rouge Vinyle). Nous sommes allés à la rencontre d’Etienne et Geoffrey, les fondateurs, pour en savoir plus sur le fonctionnement et les projets à venir de cette association qui vend du rêve.
Salut, alors « Wesh! Bien ou bien ?! » a 5 ans aujourd’hui. Pouvez-vous présenter votre association ?
Alors « Wesh! Bien ou bien?! » est une association qui organise des événements (concerts, soirées). Nous sommes actuellement 5. Il y a Etienne, Geoffrey, Quentin, Meryl et François. Nous venons tous de Lille mais résidons actuellement à Paris, Bayonne ou encore Lyon.
Geoffrey et moi (Etienne) étions étudiants en DUT TC à l’IUT de Roubaix et il y avait des projets tutorés. Cela nous a motivé à créer une association pour organiser des soirées orientées hip-hop. On a contacté la Cave aux poètes, qui nous a beaucoup guidé et aussi Aziz de Sound Of Konkrite. Ils ont vraiment été cool avec nous. On a commencé par faire un concert de la Caution puis plusieurs soirées dans divers lieux comme le Supermarket, la cave et quelques bars.
On privilégie avant tout la découverte d’artistes émergents
Est-ce qu’il y a une ligne directrice particulière dans vos soirées et concerts ?
On privilégie avant tout la découverte d’artistes émergents. On aime faire jouer des gars talentueux qui commencent à se faire connaitre. Par exemple, on est très heureux d’avoir booké Star Slinger, DJ Pfel (de C2C) ou encore Joke quand il était encore sur le label de tekilatex.
Comment vous faites pour repérer des artistes en devenir ? C’est un talent non ?
On écoute tous beaucoup de musique depuis un moment. Avec Internet et soundcloud, c’est beaucoup simple de découvrir de nouveaux artistes. Je pense que c’est aussi l’avantage d’être assez nombreux.
En parlant de musique, vous écoutez quoi chez les Wesh! ?
Nous sommes cinq amateurs de musique et on se complète assez. Par exemple Etienne a des gouts assez éclectique, Meryl écoute beaucoup d’électro, Tarz (Quentin) du rap français et François des trucs assez vintage, alors que moi (Geoffrey) j’écoute beaucoup de beats et de la deep-house.
Mais ça ne doit pas être facile pour se mettre d’accord non ?
Pour le moment, on n’a quasiment jamais eu de difficultés à ce niveau. En fait, on propose chacun des artistes on le propose ensuite à l’ensemble de l’asso.
J’ai entendu que vous avez mis deux ans pour booker Onra. Quels sont les principaux problèmes rencontrés pour l’organisation de vos soirées et concerts ?
On a mis plus de deux ans à faire jouer Onra. Quand on l’a contacté, il avait une tournée en Asie qui a été prolongée. De plus, il y a aussi de nombreux aléas comme la réservation d’une salle, le transport mais aussi le budget. Parfois les artistes font des tournées et se déplacent en groupe, c’est plus difficile à mettre en place.
Il y a aussi des difficultés pour trouver des salles, lieux quand il le faut avec, par exemple, la fermeture du supermarket.
On aimerait beaucoup booker des artistes de BrainFeeder, et Mount Kimbie.
Quels sont les artistes que vous aimeriez booker ?
Il y en a beaucoup ! On aimerait beaucoup inviter Mount Kimbie. Il y a aussi les artistes du label Brainfeeder ou Warp, comme Flying Lotus, Lapalux, Jeremiah Jae, etc. On adore aussi Tokimonsta ! On était rentré en contact avec elle mais ça n’a pas abouti, elle est overbookée et loin.
Vous étiez partenaire du concert de Stalley. Quel a été votre rôle ?
L’évènement était organisé par Sound Of Konkrite. Nous nous sommes occupés principalement de la communication. Aziz est un des mecs qui nous a beaucoup aidé au début avec la cave aux poêtes :pour le print, les contacts, on a fait nos armes avec lui dans son agence par le biais de stage puis on est devenu amis, aujourd’hui il continue d’organiser des events avec Sound Of Konkrite et on l’aide en tant que staff sur ses soirées, on fait tourner ses évents et lui les nôtres, ils nous filent des créneaux sur ses évents comme les aperos Boogie Night, Lil’Angeles où on a fait A2H par exemple. On boss pas mal avec lui, c’est la grosse marade
Vous avez récemment organisé des soirées à Paris en compagnie de Rouge Vinyle, pouvez-vous nous en dire plus ?
Rouge vinyle est une association événementielle parisienne orientée Rock. Ils vont d’ailleurs sortir un vinyle bientôt avec des artistes émergents. Nous avons organisé ensemble une première soirée atypique dans un bar atypique à Paris, le tout dans une bonne ambiance. Notre concept commun se nomme « La maison ne fait pas crédit », ce sont des soirées itinérantes tous les 2/3 mois. On change donc de lieu à chaque soirée en essayant de trouver des bars originaux. On passe du Rock et du Rap, avec des morceaux assez improbable pour la rigolade.
Quelles sont les prochaines dates (soirées/concerts) de prévues ?
Oui, nous organisons un concert à l’International (Paris), le 30 Mai, avec comme invités Big Budha Cheez et Bon Gamin. On va apporter notre touche ludique à cette soirée avec un Karaoke Rap. On espère qu’il y aura autant de succès que le jeu qu’on a fait à Lille.
Puis il y a la soirée Wesh ! Marie Chantal dans le cadre des « Extras! Nuits Sonores ». C’est le projet de Meryl, dans lequel des filles de bonnes familles (habillées en Marie Chantal) font du rap. C’est un concept original qu’on va expérimenter.
On fait aussi un nouveau concept de soirée avec la Cave aux Poêtes qui s’appelle Nuages et on espère pouvoir monter plusieurs édition. La première ce sera XXYYXX Live & Mister Tweeks le 23 mai à la cave aux poètes. Nuages#1.
Est-ce que vous êtes sur de nouveaux projets, autres que des concerts ?
Il y a tout d’abord les #LIVEPISODE. C’est une série de clip en collaboration avec I Don’t Give A Prod et Louise BBBlaster. La série dure 5 épisodes, qui sont filmés principalement pendant nos concerts (celui de Bon Gamin-Pink Tee, à St So et Can I Kick It ? au Grand Mix). Ensuite nous nous occupons de la communication du projet Afrique 3D de DJ Boulaone. Il a voyagé en Afrique pour trouver des samples à ses beats, qui seront accompagnés par des MCs. L’album sera disponible bientôt en vinyle, CD, etc.
Il y a aussi les soirées « La Godasse » avec le magasin La Boite Collector. Ce seront des soirées à thème, expositions photos, etc au Bar Parallèle
Il y a beaucoup d’associations que votre genre (musicale), mais on a l’impression que vous sortez du lot. Qu’est-ce qui vous distingue ?
Je pense que le fait d’être ancien ouvre plus de portes. On a plus de crédibilité maintenant. Sinon sur le fond, on se distingue car on privilégie la découverte et l’ouverture à de nouveaux genres. On essaye de ne pas passer un seul genre de musique à nos soirées, tout en ayant des soirées cohérentes. Par exemple, le concert d’Onra au Kiosk a été pour nous l’une des plus abouties avec une trame éclectique.
On a une offre musicale riche mais moins développée qu’à Paris…Mais ça nous ouvre plus.
Qu’est-ce qui différencie Lille à d’autres villes, comme Paris ?
Tout d’abord l’esprit et la bonne ambiance. On a une offre musicale riche mais moins développée qu’à Paris. A paris il y a trop d’offre et je pense que les gens ne s’ouvrent pas assez aux autres styles. Il y a des soirées hip-hop tous les jours ! Alors qu’à Lille, il y a une soirée à la fois. C’est plus contraignant et ça nous ouvre à d’autres genres de musique.
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Interview réalisée avec William Bayakimissa